Test :
Bromance

Par Parkko

Temps joué : 1 h 45 min

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Introduction

Bromance est un jeu RPG qui vous fera explorer l'intégralité de son premier chapitre en environ 2heures de temps.

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Awards généraux et spécifiques

Meilleur Scenario et Univers (Note : 2/5)

Bon, il est évident que ce jeu est un hommage aux premiers RPG qui ont débarqué sur la Nintendo, le premier Final Fantasy en tête, vu que déjà le village s'appelle Nibelhim, et que bien sûr il fait penser au village d'où est originaire Clad Strife dans Final Fantasy VII, Nibelheim.

Donc, je pars du principe que ça va être un J-RPG très classique dans son scénario, avec des gentils, des méchants, et des trucs magiques à récupérer pour sauver le monde etc. J'avoue, moi c'est pas trop mon truc, et autant j'adore certains vieux RPG (j'adore tout particulièrement Final Fantasy II par exemple), autant je trouve que c'est toujours un pari risqué de rendre hommage à ces jeux car maintenant on a envie d'un scénario un peu plus compliqué et un peu moins attendu.

Pour le moment, Bromance ne se dévoile pas trop, tout en restant en terrain archi balisé. On a deux royaumes, avec un qui semble un peu plus "méchant" que l'autre, des personnages qui prennent des décisions bizarres (la reine qui libère comme ça le mec en prison, genre on va pas être contente après moi mais bon), qui pourraient passer y a 30 ans, mais qui là passent mal.

C'est dommage car perso le titre Bromance ça me donnait envie, car Bromance c'est plus ou moins un néologisme, même pour la culture anglophone, et je trouvais ça rigolo de proposer un mot moderne (bien que le concept existe depuis longtemps, bien sûr), avec un type de jeu ancien. Mais pour le moment, le côté Bromance, je l'ai pas trop vu. Oui, ils sont amis, mais j'ai pas trop vu de complicité, peut-être que le jeu aurait du proposer une introduction et les voir juste "chiller" (restons dans la culture anglophone) pour qu'on puisse voir leur amitié et s’attacher à eux. Car là pour moi c'est juste deux personnages de RPG lambas et le scénario ne me donne pas vraiment envie de continuer.

Meilleure Narration et Mise en Scène (Note : 2,5/5)

On reste dans une mise en scène très proche de ce qui se faisait dans les RPG de la Nintendo en fait, où il y a une mise en scène légère, mais pas absente pour autant, et où la narration est très simple (voire maladroite pour moi). Au moins, y a une cohérence dans l’œuvre générale de Bromance (à part le titre, mais c'est justement ce qui donnait, comme je le disais, un côté intrigant pour moi à tout ça).

Ici, la narration est assez discrète, il y a bien sûr une cinématique plutôt bien faite au moment "clé" de l'histoire, enfin du moins au moment qui va déclencher des problèmes. Je trouve que malgré tout on n'échappe pas à certains problèmes : les dialogues sonnent parfois faux... Notamment tout le passage dans le château, c'est très bizarre de voir l'enchainement. Le roi nous gronde alors qu'on a sauvé sa ville (pendant que lui était assis), ensuite il meurt, l'enterrement y a 20 personnes (pour le roi c'est décevant) et genre c'est au fond du jardin (le roi n'a pas le droit à une cérémonie spéciale ?), et puis ensuite on est libéré de prison parce que faut bien avancer dans le jeu (autant le faire s'échapper, c'est plus crédible, ou que le héros prenne la décision seul), et dans la prison d'ailleurs y a plein de coffres, avec de l'argent et des armes, pour que le prisonnier puisse probablement pour corrompre les gardes ou faciliter son évasion.

Bref, c'est pas cohérent, et là c'est un exemple, mais y a d'autres choses ainsi, et forcément ça plombe un peu la narration par moment. A la fois ça va trop lentement (ce donjon interminable dans la grotte) et à la fois trop vite (on est dans le bateau et trois secondes après on se fait attaquer). L'auteur ne prend pas le temps de construire des scènes où justement il pourrait construire l'amitié de ses personnages.
Si sur le bateau, par exemple, on voyait un moment de complicité entre les deux héros, autour d'un bon repas, en train de rigoler, ou de juste contempler l'horizon en se disant wahou c'est incroyable ce qu'on est en train de vivre. Heureusement que tu es là, etc. Enfin je sais pas, mais j'ai eu parfois l'impression que l'auteur avait un cahier des charges à remplir et oubliait tout le côté humain et scénaristique de son intrigue. Il faut savoir ménager des temps de pause pour construire ses personnages et la relation qu'ils ont entre eux, surtout que vu le titre du projet ça devrait être la chose la plus importante de son scénario. Clairement, l'histoire du seau des ténèbres c'est pas original, alors qu'on me raconte au moins l'histoire de deux personnages, même si à première vue ils me semblent pas intéressants, mais on peut les creuser et les détailler aussi...

Meilleur Gameplay (Note : 2,5/5)

Bon, le jeu est un J-RPG classique, donc pas de surprise on retrouve des combats assez standardisés.
Le premier est plutôt accès sur la force physique (HP plus élevé, force plus élevée etc.)
Le second est plutôt un mage (moins de HP, moins de force, accès à la magie soin).
Heureusement, et c'est pas toujours le cas donc je le souligne, le mage sait aussi taper. Moins fort, certes, mais que c'est agaçant les jeux où le mage ne sait faire que de la magie et quand il attaque il fait genre 1 HP de dégat, et donc ça devient le personnage très vite inutile vu que tu gardes tes MP pour soigner au moment voulu et qu'en même temps tu peux pas le faire attaquer.

Bref, ici c'est pas le cas. Le jeu est quand même assez difficile, pas trop, mais difficile. Il faut dire que le premier donjon est pas du tout agréable, assez labyrinthique et surtout plongé dans le noir, donc on ne voit rien, ou presque, on se perd un peu là dedans. Il y a des petites énigmes pour progresser, mais globalement c'est juste de l'exploration de donjon classique.

J'ai trouvé l'interface du menu un peu brouillonne aussi. Quand on équipe un personnage avec une armure ou une arme, on a l'impression que c'est à l'autre personnage qu'on la rajoute. Je ne sais pas comment dire, mais c'est pas très intuitif je trouve.

Après le gameplay permet d’interagir avec le décor, pour le moment j'ai pas trop vu de choses dessus, à part pour l'énigme du puits.

Meilleurs Graphismes (Note : 3,5/5)

Au niveau des ressources originales, il est marqué :
Graphismes originaux : Tous

Bon, à vrai dire c'est pas étonnant, on voit de suite que c'est fait à la main, enfin du moins que c'est une création personnelle, et cela donne un vrai charme à Bromance. On a l'impression de ressortir sa vieille Nintendo, dans des couleurs et dans des univers très simples et datés mais avec une certaine nostalgie agréable tout de même.

Au niveau des maps, je note quand même que plusieurs routent mènent vers... vers rien du tout ! L'auteur veut un peu piéger son joueur, pourquoi pas, mais quand la route s'arrête en plein milieu de l'herbe c'est un peu bizarre. Tout comme ces ponts qui se coupent en plein milieu sans s'écrouler, ce qui défie toute logique.

Je note aussi des personnages qui disparaissent car ils sont en fin de map (des animaux par exemple) pour réapparaitre au début et refaire leur chemin (très étrange à voir).

Y a des petits couacs au niveau des graphismes (je trouve ça vraiment bizarre le personnage qui se bat dans les airs au niveau des arrières plans de combat par exemple), mais globalement j'aime bien le rendu visuel.

Meilleure Ambiance Sonore (Note : 3/5)

Cette fois-ci, pour les créations originales, il est noté :
Musiques originales : Toutes
Effets sonores originaux : Un peu

Alors, je suis vraiment surpris (agréablement) de voir que toutes les musiques sont originales, car même si elles ne sont pas toutes de qualité et que certaines sont même agaçantes, j'ai trouvé qu'un vrai effort avait été mis sur des musiques, pour accompagner de façon pertinente mais quand même avec parfois une touche d'originalité l'environnement. Y a vraiment des moments où je me suis dit que la musique était cool, et ce dès l'introduction avec une musique très simple mais qui de suite me plonge un peu dans le titre, et surtout renforce le côté un peu nostalgique que propose le titre avec un univers à la Nintendo des premiers jours. Du coup, y a une certaine cohérence et harmonie.

En revanche, les effets sonores sont décevants. Déjà, il y a des moments où ils sont absents (rien pour les lieux où on récupère ses points de vie et où on sauvegarde, rien si vous essayez de sélectionner une magie indisponible en cas de MP insuffisants... franchement, ça fait bizarre), et certains sons sont réutilisés dans des combats (par exemple le bruit de langue) alors que l'animation visuelle n'est pas la même, c'est un peu bizarre aussi.

Du coup, c'est dommage d'avoir un peu mis de côté l'ambiance sonore alors qu'un vrai effort a été fait sur les musiques.

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Conclusion (Note totale : 2,75/5)

La force du jeu est probablement d'être très cohérent dans ce qu'il veut être, un J-RPG à l'ancienne mode. Au niveau du scénario, pour le moment on a pas vu grand chose mais les amateurs du genre seront probablement intrigués ou du moins en terrain connus et content de retrouver des éléments familiers. Les graphismes, aussi, participent à cet univers, grâce à des ressources originales pertinentes et bien utilisées. Et c'est aussi le cas pour les musiques, originales également. Quant au gameplay, il ne fait que renvoyer à ces vieux J-RPG.

Donc oui, il y a une cohérence dans l'ensemble et le projet est donc sérieux et assez bien maitrisé dans l'ensemble. Mais, je trouve que le tout montre assez vite ses limites. Difficile quand même d'être passionné pour cette intrigue, de trouver le gameplay assez amusant pour vouloir se replonger dans le jeu. Surtout que pour l'instant la démo comporte un donjon assez pénible et des lourdeurs dans la narration, qui ne rende pas vraiment le récit fluide.

Je pense que le projet n'est pas pour moi, c'est sûr, mais qu'il est quand même intéressant dans sa démarche. C'est juste qu'il va falloir trouver quelque chose pour accrocher son joueur. Cela peut passer par la relation des deux personnages, cela peut passer par un scénario plus inventif, mais il faut donner quelque chose car à force de vouloir rendre hommage le projet même de l'auteur finit par un peu disparaitre derrière ses modèles.

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Remarques diverses

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