Test :
PhosphoCola
PhosphoCola
Par bradgeone
Temps joué : 2 h 45 min
Introduction
PhosphoCola est un des jeux que je voulais absolument tester. J'adore ce mélange cartoon-gore où le rose bonbon et le rouge sang se côtoient, où les lapins mignons te coupent la tête, où... bon, vous avez compris.La première impression que les screens me donnent, c'est une sorte d'ambiance à la Silent Hill 3, dans le parc d'attractions avec des mascottes lapins qui faisaient vraiment peur.
Bien entendu, dans un jeu 2D, il est bien plus compliqué d'instaurer un climat de terreur que dans un jeu 3D qui peut jouer avec la caméra et les effets de lumière.
Qu'en est-il pour ce jeu au nom énigmatique ? Nanar ou pas ?
Awards généraux et spécifiques
Meilleur Scénario (Note : 7,5/10)
Le jeu met en scène une jeune fille recherchant son frère disparu. C'est du classique, dans ce genre de jeu : parfois on recherche sa femme, parfois son frère, parfois son chien, parfois son passé. Cela nous donne une excuse pour visiter un endroit dangereux où personne ne va. On se retrouve donc dans une sorte d'usine/centre de loisirs détenu par une marque de soda, le PhosphoCola. Le genre de centre avec une petite attraction à l'étage, un bowling, une salle pour fabriquer son gâteau, un petit musée, etc. L'endroit semble idyllique, mais cette usine a en réalité été fermée il y a longtemps. Elle est donc vide, à l'exception de ses mascottes qui sont devenues des sortes de serial killers psychotiques. Quelque chose a mal tourné à la fermeture, apparemment ; soit la perspective de s'inscrire à Pôle Emploi les a rendus fous, soit c'est autre chose, mais je n'ai toujours pas la réponse. Quoi qu'il en soit, ces trois mascottes vont passer leur temps à essayer de vous torturer et de vous faire souffrir. Elles sont au nombre de trois et chacune occupe un étage.Vous aurez droit au chien héros astronaute, à la chatte toute mignonne rose bonbon, et au lapin savant fou. On en apprend plus sur eux via les classiques journaux intimes, pages de notes, etc., qu'on retrouve dans quasiment tous les jeux de ce genre (Silent Hill en tête). Et on en apprend surtout sur leur véritable origine, quand ils étaient encore des êtres humains à peu près normaux.
Je ne peux malheureusement pas juger le scénario dans son intégralité vu que le jeu est incomplet et comporte des bugs vers la fin, le rendant compliqué à finir même dans sa version démo. Mais le scénario promet du lourd malgré son côté classique de prime abord, et il est très bien amené. Je m'attends donc à du très bon pour la version finale.
Meilleur Univers (Note : 9,5/10)
Voici un des deux gros points forts du jeu. Je trouve l'univers extraordinaire : ce mélange de fluo et de gore est très atypique, un peu à la Happy Tree Friends, ce dessin animé complètement taré et ultra-gore qui met en scène des personnages tout mignons qui se font trucider (foncez voir cet ovni, si vous avez plus de 14 ans bien sûr).Le visuel et la mise en scène participent beaucoup au charme de l'univers ; celui-ci n'aurait pas fonctionné avec des graphismes lambda. C'est le contraste visuel gentillet et le côté très sombre qui donne tout son cachet au jeu. L'environnement est très agressif, même trop (j'y reviendrai), et il est possible de mourir à n'importe quel moment, de façon très injuste. Un élément peut très bien se décrocher du plafond et nous écraser, sans que l'on puisse faire quoi que ce soit (pas de QTE ou autre). Une ombre deux fois plus rapide que nous peut surgir d'un carton sans prévenir et nous one-shot.
Bref, on est constamment sous pression, ce qui est une bonne chose d'un côté, mais c'est l'enfer de l'autre. Cependant, ça, c'est la partie gameplay qui l'expliquera plus en détail.
Quoi qu'il en soit, que ce soit dans la forme ou dans le fond, l'univers de ce jeu est une grande réussite de mon point de vue.
Meilleurs Personnages (Note : 8/10)
L'héroïne n'a pas une personnalité très intéressante, ce qui est souvent le cas dans ce genre de jeu. Ce qui est normal, ça participe à l'ambiance stressante nécessaire à un survival.En revanche, les trois mascottes sont une belle réussite en matière d'écriture. Ce sont trois humains à l'origine, et on en apprend plus sur eux en lisant les classiques "notes" trouvées un peu partout. On peut alors imaginer leur vie avant leur pétage de plombs, quand l'usine se portait bien. Leur côté mignon, dû à leur costume de mascotte, les rend encore plus effrayants, et leur personnalité est un mix de leur partie humaine et de leur rôle de mascotte. Le chien se prend pour un véritable astronaute, la chatte nous considère comme une souris, et le lapin fou nous voit comme un sujet d'étude.
Leur personnalité a fusionné avec leur rôle, et leur manière de nous traquer ou de nous tuer est directement liée à ce rôle, comme un jeu malsain. Une très belle réussite.
Meilleure Introduction, mise en scène, narration et cinématique (Note : 9/10)
Encore un très bon point. La mise en scène est très bien réalisée : tout est bien animé et très vivant, si l'on peut dire. La mise en scène est essentielle dans ce type de jeu, car c'est elle qui ajoute à l'horreur, car il y aura des morts horribles (à commencer par la vôtre). On retombe donc dans du Happy Tree Friends avec des animations gore sur des personnages mignons. La mise en scène est en parfaite adéquation avec le visuel.L'introduction est classique (panne de voiture pour empêcher le personnage de repartir, pratique...), mais la narration apporte un vrai plus à l'histoire. On comprend petit à petit la personnalité des trois mascottes, leur place dans la société, leurs peurs, leurs secrets, leurs envies, que ce soit à travers les dialogues ou les notes que l'on trouve ici et là. Bien entendu, c'est du classique de chez classique ; n'importe quel survival fonctionne comme ça, mais ici, c'est bien réalisé, sans être lourd avec trois tonnes de texte d'un coup, et sans être trop énigmatique pour qu'on ne comprenne toujours rien à la fin du jeu.
Meilleur Gameplay (Note : 6,5/10)
Pour moi, c'est le point faible du jeu. Déjà, je n'ai jamais été un grand fan de la "mort subite". On marche tranquillement et paf, on meurt à cause d'un élément du décor ou d'un ennemi qui apparaît à 10 cm derrière nous, surtout quand les sauvegardes sont rares.Ici, on a un point de sauvegarde, et on peut récolter des feuilles qui font office de rubans encreurs dans Resident Evil. Une feuille permet de faire une seule sauvegarde, mais on ne sait jamais quand l'utiliser, puisque la mort peut arriver à tout moment. On se retrouve alors à faire des allers-retours vers le vrai point de sauvegarde pour éviter de recommencer 20 minutes de jeu parce qu'une soucoupe nous est tombée sur la tête.
Ces allers-retours vers le point de sauvegarde sont assez pénibles au final. Mais le pire reste le début du jeu, qui a été très laborieux pour moi.
Pour commencer, il faut trouver une échelle pour entrer par la fenêtre de l'usine. J'en trouve une, mais impossible de l'utiliser. Quand j'arrive sous l'échelle, le jeu continue de me dire que j'ai besoin d'une échelle. Mais j'en ai déjà une bor*** de m*** de *********** ! J'ai donc pensé qu'il fallait utiliser les objets à partir du menu, ou qu'il y avait un bug. Au final, je n'avais pas une échelle, mais un bout d'échelle... Et il fallait trouver un autre bout à un endroit qui n'avait rien à voir pour avoir l'échelle complète. Je pense qu'un simple texte quand on veut essayer d'utiliser l'échelle suffirait, du genre : "C'est trop petit" ou "L'échelle n'est pas complète". Quelque chose qui nous renseigne un peu mieux, surtout que c'est le premier objet qu'on a à utiliser. Le deuxième bout d'échelle étant en plus dans un passage pas très visible, qu'il est facile de manquer.
Pire, une fois entré, je marche un peu puis la fameuse soucoupe me tombe sur la gueule. Je n'ai toujours pas rencontré de point de sauvegarde à ce stade du jeu. J'ai donc dû recommencer depuis le début, puisque j'ai eu droit à un game over. En tant que joueur, je pense que si c'était un jeu gratuit, j'aurais abandonné et je serais passé à autre chose, ce qui aurait été une grave erreur vu la qualité du jeu. Mais ça, on ne peut pas le savoir à ce stade.
C'est vraiment dommage, mais très facile à remédier. D'autant que sur d'autres points du gameplay, le jeu est très bien fait. Par exemple, les objets importants sont mis en valeur, et un point bleu montre toutes les interactions possibles. C'est une très bonne idée à garder absolument, car elle évite de tester chaque élément du décor un par un pour savoir lequel contient un objet.
Il faut noter aussi quelques bugs qui provoquent des softlocks. Deux portes mènent directement à un mur, et on ne peut plus bouger. Un conduit d'aération après le jeu du train bloque également le jeu, puisqu'il s'agit d'un passage obligatoire. J'ai dû arrêter ma partie, car il était impossible de continuer.
Avec quelques modifications, la note du gameplay pourrait grimper en flèche, car le reste est excellent. On a droit à quelques mini-jeux qui vont du "bof" au "sympa", mais qui varient efficacement le gameplay. Le système de recherche d'objets est bien conçu. C'est du classique (je trouve un tournevis, une pince coupante, une clé ou autre), mais le tout est efficace.
Meilleur Graphisme, level design et visuel (Note : 8,5/10)
Bon point pour le jeu également : le visuel sert complètement l'univers. Tout est coloré, chatoyant ; on se croirait dans un dessin animé pour gamins de 8 ans, genre Pat'Patrouille ou Octonauts. C'est d'autant plus choquant quand le gore arrive.Le level design est bien pensé. On évolue principalement dans un bâtiment de trois étages et un sous-sol. Il est possible de passer de l'un à l'autre via un ascenseur et par de multiples passages plus ou moins secrets (toboggan, aération, etc.). Chaque étage est un univers à lui tout seul, avec un design visuel propre, type exploration spatiale, chambre girly, etc.
Meilleure Ambiance sonore (Note : 7/10)
L'ambiance sonore fait le job. Je n'ai pas grand-chose à dire sur le sujet. Le sound design est bon (on a des bruits pour chaque action), et la musique est bien choisie. Elle s'harmonise parfaitement avec le visuel et l'ambiance un peu étrange, bonbon malsain, qui se dégage du jeu.Meilleur RPG, A-RPG et J-RPG (Note : n/a)
Meilleur jeu Fantasy / Dark Fantasy (Note : n/a)
Meilleur Puzzle, Réflexion / Enigmes (Note : n/a)
Meilleur jeu de Fiction, Science-Fiction, Dystopie (Note : n/a)
Meilleur jeu d'Horreur, Surnaturel et Paranormal (Note : n/a)
Meilleur Drame, Relation, Romance (Note : n/a)
Meilleur Point & Click / Visual Novel (Note : n/a)
Meilleur jeu aux Graphismes Originaux (Note : n/a)
Meilleur jeu aux Musiques Originales (Note : n/a)
Conclusion (Note totale : 8/10)
Au final, j'ai mis un peu de temps à entrer dans l'univers de PhosphoCola. Le début était laborieux et très froid, mais une fois dedans, on n'a plus envie d'en sortir. C'est comme à la piscine, quoi.Le jeu contient encore quelques bugs, dont certains sont bloquants, et une difficulté parfois mal gérée. Une fois ces quelques détails réglés, et lorsque la version finale sera disponible, il sera un très sérieux prétendant à l'Alex d'or.
Remarques diverses
Points forts :- Un univers atypique, aussi bien dans les jeux amateurs que pros
- La cohérence du tout
- Les persos délicieusement tarés
Points faibles :
- Début laborieux
- Une difficulté mal calibrée
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