Test :
1 Rpg Sans Nom Épisode 6

Temps joué : 10 h


Introduction




Awards généraux

Gameplay (Note : 1/5)

Il aurait fallu plus qu'un bidouillage des systèmes basique de RPG Maker 2003 pour retrouver l'esprit de Pokémon.Le fait que le dresseur intervienne dans le combat aux côtés de ses créatures, ou des matchs 3 contre 3 auraient pu être intéressant, et ouvrir de nouvelles mécaniques de jeu. Mais ces pistes sont mal exploitées, laissant ainsi un gameplay bancal.
Les combats sont constamment en 3 contre 1 et donc automatiquement déséquilibrés, alors que l'absence d'ajustement sur la vitesse de charge de l'ATB du "dresseur" l'amène à agir soit trop souvent, soit pas assez, suivant les situations. Par ailleurs, malgré son absence de sprite, le dresseur est techniquement un combattant, et donc parfois la cible d'attaques du pokémon adverse, les dégâts étant alors annulés, ce qui lui fait perdre un tour.
Les interactions entre les types des attaques ont été conservés, mais les combats en 3 contre 1 et la disparition du système de captures lui ôtent toute son efficacité. En effet , avec l'impossibilité de capturer des pokémons de types variés, notre panel est d'attaque est d'abord restreint et faible face à certains types. Et lorsque plus tard la découverte de nouvelles attaques (par ailleurs mal réparties: presque tout pour "Dracofeu", pas grand chose pour "Florizarre"...) comble ces failles, la présence de nos trois prokémons en combat simultanément permet d'utiliser chacune d'elle instantanément, et donc de one-shoot pratiquement tous les pokémons avant même qu'il ne puissent agir, voire trois à la suite pour peu qu'il sortent dans le bon ordre.
Ce qui participe à des niveaux de difficulté totalement aléatoire mais globalement trop faible, du fait de la sur-abondance d'objet de soins. Seul les combats "spéciaux"(un champion qui empoisonne tout vos pokémons chaque fois qu'il en envoie un nouveau, le combat final contre un lot de pokémons légendaires,...) parviennent à donner un semblant de challenge.
Les pokémons sauvages sont quand à eux devenus totalement inutiles, puisque outre l'impossibilité de les capturer, ils rapportent bien moins d'XP que les combats contre dresseurs, et pas d'argent du tout. Durant tout le jeu on s'efforce donc d'éviter les hautes herbes et d'écourter au maximum les séjour dans des grottes ou sur l'eau.


Histoire (Note : 2,5/5)

Comme dans les précédents opus (d'après ce que j'en ai entendu dire, faute d'y avoir joué), Alex, Chaos, Hypnodisc et le Grand Po Fin atterrissent dans un jeu vidéo qu'il doivent finir pour en sortir, en faisant bien entendu le moins de dégâts possible (bien entendu). Et comme le jeu en question est Pokémon, terminer le jeu nécessite de récupérer les 8 badges de champion, tout en déjouant les plans machiavélique d'une sombre mafia. Evidemment, la saga Pokémon n'est pas connue pour la richesse de ses scénarios. Par conséquence, Il en va de même pour ce jeu. Tout le reste n'est qu'un gigantesque mindfuck.
La sombre mafia s'appelle donc la Team Bobette, et son plan machiavélique consiste à étriper, trucider, sodomiser, et autres joyeusetés du genre,...tous les Pokémons. On croisera par ailleurs plusieurs guest-star dans des rôles pour le moins saugrenus. Ça part dans tous les sens, défie toutes les règles de constructions narratives, ne mène nulle part et ne veut strictement rien dire. Mais on reste accroché jusqu'au bout, juste pour voir jusqu'où on pourra encore s'enfoncer dans la connerie décérébrée. Et c'est tout ce qui compte.

Ambiance et Immersion (Note : 3,75/5)

Difficile de parler d'immersion ici, puisque le jeu repose entièrement sur le principe qu'il s'agit bel et bien d'un jeu, et que le quatrième mur est atomisé dès les premières minutes du jeu. L'ambiance, quant à elle, est bien là. Et elle décoiffe méchant. Un delirium tellement dense qu'on lapider un petit chien avec. Tout dans ce jeu oeuvre à ce qu'il n'ai aucun sens, sur fond d'atmosphère Pokémon foutue en l'air avec maestria. Cet ambiance tient tant de la parodie malicieuse qui rythme les meilleurs séquences que de l'étalage scato-gore qui couvre la majeur partie du jeu. Cette ambiance apparaît d'entre de jeu, pour dire au cerveau du joueur d'aller faire un tour, puis emporte le bienheureux légume qui reste dans un aberrant tourbillon de folie où ses rejets gastriques se teinte des couleurs de l'arc-en-ciel. Ou alors le cerveau a décidé rester, et encore haineux de s'être fait repoussé de la sorte, il vomit toute sa haine sur la profonde débilité et l'ineptie crasse de toutes ces ânerie. Dans ce jeu c'est l'ambiance qui fait la pluie et le beau temps. On peut s'y laisser prendre ou la maudire tout son saoul, mais difficilement y être indifférent.

Conceptions sonores (Note : 4/5)

L'essentiel des musiques et effets sonores sont issus de Pokémon Rubis/Saphir/Emeraude. Rien à dire, du coup, sur leur qualité, c'est du très bon, ça colle avec les graphismes et contribue à restituer l'ambiance de Pokémon. Là-dessus se rajoute ponctuellement des effets sonores issus des RTP, de RIP, et autre origines divers et variées, globalement de qualité beaucoup discutable. On pourrait comparer cela à l'improbable conglomérat de la partie visuel, mais là où les ressources graphiques sont mélangé sans aucune cohérence (voir la rubrique dédiée) ces effets sonores sont utilisé suivant une certaine logique : ils accompagnent essentiellement les méfaits des couillons qui servent de personnage princpiaux. Ce qui donne de la consistance à l'univers du jeu.

Graphismes (Note : 0,75/5)

Sur une base de ressources provenant de Pokémon Rubis/Saphir/Émeraude, avec la qualité et le style qui leur sont propre, vient s'écraser une belle anarchie de ressources aux origines variées (RTP, rip,...), totalement hétérogène que ce soit en terme de style, de résolutions,... Un tel bordel, tout au long du jeu, qu'on finit presque par s'y habituer. Evidemment ça reste franchement laid. Mais dans cette bouillie de pixels, un nouveau changement de style ou de résolution ne choque plus, et le jeu fini par gagner la cohérence du fait de n'en avoir pas du tout. L'anarchie visuelle devient une prolongation du mind-fuck faisant office de scénario.
Le jeu aurait toutefois gagné à distinguer l'univers original Pokémon d'une part et l'univers "piratage" d'autre part. Cette distinction est totalement absente: Les sprites de Pokémon font les frais de la même hétérogénéité, et des rip ou des RTP font figure de villageois ou de champion d'arène. A fortiori, lorsque les animations de combats de Pokémon se trouvent remplacées par celle fournies avec RPG Maker, on y perd carrément au change.


Awards spécifiques

Graphismes originaux (Note : 0,25/5)

Difficile de définir, dans cette anarchie visuelle et faute de crédits pour y voir plus clair, ce qui a été fait pour ce jeu exclusivement. Mais par déduction ça semble être du caca et des personnages ensanglantés. Lesquels, même s'ils ne sauraient faire tâche dans une composition visuel déjà bordélique, sont franchement laids. De vagues triangles marrons figurent les excréments, alors que les sprites de personnages sont simplement tronqués ou pivotés à 90 ou 180 degré pour faire mort, et assortis d'ellipses rouges pour le sens. Comme l'humour dont ils sont porteur, on nous livre ça à l'état brute. On aura beau dire que c'est l'effet voulu, cette aspect grossier à tous les niveaux, un peu de finesse aurait été bienvenue.

Musiques originales (Note : 0/5)

(Ce jeu ne participe pas à cette catégorie compétitive)



Systèmes de jeux (Note : 2,5/5)

Dans ce catégorie-là, on pensent avant tout à ceux qui brillent par leur absence. Un vrai CBS digne de ce nom plutôt qu'un bricolage du système standard de RPG Maker (cf la rubrique Gameplay), une vrai carte sur laquelle on puisse naviguer ou encore une vrai gestion des évolutions plutôt que d'intégrer celles-ci dans le déroulement de l'histoire (ce qui aurait pu être intéressant si ça servait ladite histoire, mais ce n'est pas le cas). Mais bon, mieux vaut se concentrer sur les systèmes effectivement implémentés, à savoir les CS et les commentaires du pokédex et c'est tout, il me semble. Que dire d'eux? Bah globalement ça marche bien. Encore qu'on peut se rendre dans des villes qu'on a pas encore visité avec vol, difficile de dire si c'était voulu ou non mais par rapport aux jeux Pokémon officiels ça fait bizarre. Et comme dans une même zone on croise un paquet de fois les mêmes pokémons, limiter les commentaires du pokédex à une seule fois par espèces aurait été plus qu'appréciable.

Level design (Note : 2/5)

En ce qui concerne le mapping c'est du très beau travail. Suffisamment pour qu'on se demande si les maps ne sont pas des RIP. Une observation plus attentives révèle quelques maladresses qui montrent que ce n'est pas le cas. Toujours est-il qu'au cours du jeu ça fait illusion. Les tiles de pokémons sont utilisés de façon honorable et à ce niveau, l'esprit des jeux officiels et là.
L'agencement de ces maps entre elles, et le cheminement à travers elles est quant à lui nettement moins réussi. Contrairement aux jeux officiels où la nouvelle destination est bien définie à chaque étape, on est ici souvent dans le flou, obligé de faire des choix arbitraire à chaque carrefour. En aucun cas on ne pourrait dire qu'on a plus dans de liberté que dans les jeux officiels très dirigistes, faute de contenu qui récompenserait ces vagabondages. Simplement, on emprunt une route en espérant que ce soit la bonne, puis on fait demi tour lorsqu'on rencontre un obstacle. Mais même là encore ça aurait pu être intéressant. Retourner dans une zone déjà visiter avec un nouvel outil pour dégager un nouveau chemin est mécanisme de jeu qui a maintenant fois prouvé son efficacité. Sauf qu'ici, on revient pas. Dans la série officiel, on est constamment obligé de faire un détour parce que tel ville est bloqué, mais qu'on y revient quand même plus tard parce que la situation a évolué et qu'on est maintenant libre de s'y rendre, ce qui tombe bien parce qu'on a justement quelque chose à y faire. Et on s'y rend par un nouveau chemin qui nous fait voir d'un nouvel oeil le carrefour par lequel on arrive et qu'on avait déjà visité auparavant, ouvrant de nouvel perspectives des trajets entre différentes villes. A force de repasser plusieurs fois au même endroit et de parler à plusieurs PNJ qui en racontant leur vie vantent les mérites de tel tunnel ou tel piste cyclable, on finit par connaitre sur le bout des doigts la géographie des lieux. Alors que dans 1RPGSN6, on effectue un trajet très linéaire à travers des lieux pas mémorables du tous (des vulgarités en guise de noms, des inepties comme particularité) en discutant avec des PNJ qui racontent de la merde tout ça à des fins humoristiques. On ne retient de fait absolument rien de la dispositions des lieux. Ce qui particulièrement regrettable lorsque une quête nous renvoie vers des lieux indiqué par ces numéro de route auquel on ne prête aucune attention et qui ont le bon goût de ne pas apparaître sur les cartes qu'on ne peut par ailleurs consulter que dans les centres Pokémon. La seule solution est alors de repartir du début et de suivre dans l'ordre ces routes en suivant les indications pas toujours très claires des panneaux. On n'éprouvera alors que peu de fierté à utiliser Surf ou Force à cette endroit où on était bloqué auparavant. On ne se souviendra probablement même pas ce lieu.

Personnages (Note : 0/5)

Les personnages ont tous en communs d'avoir des parents qui sont frère et soeur, de même que leurs grand-parents et leurs arrières grand parents, seul explication possible de leur QI de couverture chauffante. C'est à peu près tout. On a bien une vague distinction du caractère des personnages principaux, selon des archétypes : le gros bourrin, le pragmatique vaguement plus sensé que les autres, le boulet du groupe (qui vu la tendance général serait plutôt "le normal",...). Mais globalement on a surtout une ribambelle de crétins congénitaux et le niveau zéro en terme de profondeur. "C'est parce que c'est comique" me diront sans doute certains. Sauf que l'un n'empêche pas l'autre. On a le côté comique mais il manque tout le reste.

Univers (Note : 3/5)

Une anarchie visuelle à laquelle on ajoute une anarchie narrative à laquelle on ajoute une anarchie narrative à laquelle on ajoute un déluge d'humour lourdingue, ça catapulte tout droit dans une dimension où l'on accède généralement par consommation de substances illicites ou de produits ménagé. Sitôt plongé là-dedans, le corps simulé par cette aberration qui se tortille dans tous les sens en redemande, cependant que le cerveau qui se sent délaissé décide de sortir s'en griller une. Le background? Rien d'exceptionnel. La trame de fond? Pas folichon n'ont plus. Et le contexte, peau de zob. Qui se soucierait de cela quand avec nos grand pieds velus on est en train de foutre en l'air Pokémon. Quand on fout en l'air un truc, on veut que ça crie, que ça explose et que ça parte en sucette. Si c'est bien rangé, logique et que ça fait méditer sur le sens de la vie, l'univers, et le reste, c'est tout de suite moins drôle. J'ai déjà mentionné dans les différents rubriques ce qui était bon et moins bon en terme de parodie, l'univers étant la somme de tout cela ce serait redondant dans reparler. Concrètement on a bien l'esprit du jeu parodié correctement restitué, le décalage qu'il faut par rapport à celui-ci en terme d'humour, et des kilotonnes de mind-fuck. Les ingrédients sont là et la mayonnaise prend pas trop mal. Ça aurait pu être plus fin, et plus piquant, en effet. L'univers accumule les lourdeurs des autres domaines, absolument. Mais inutile de nier que ça éclate tout le monde, ce genre d'idioties (...disons presque tout le monde).

Narration et Mise en scène (Note : 2/5)

Rien à dire au niveau de la mise en scène. C'est pas exceptionnel, on a pas droit à des moments de bravoure particulièrement bien fichus, mais ça reste propre et efficace dans l'ensemble.
La narration est nettement moins convainquante. Elle pâtit d'une part du manque de lisibilité dans la progression du joueur, comme précisé dans la rubrique Level-design. Comme on a tendance à se paumer régulièrement, et qu'on avance généralement au petit bonheur la chance sans trop connaître sa destination, on a généralement l'impression que l'intrigue patine. Une sensation similaire est causée par le mauvais équilibrage des combats, comme on surnage largement au dessus de la courbe de difficulté, tous les combats paraissent simple, d'où l'impression qu'on ne progresse pas non plus à ce niveau.
Ajoutons à cela que les quelques séquence narratives sont noyées dans de nombreuses apparitions loufoques qui ressemble du fait de leur répétition à une succession de sketch sans but. Et comme ils sont du même acabit, on finit par classer dans le même panier les champions d’arène et les accrochages avec la mafia qui servaient justement à rythmer la progression dans les jeux officiels. Bref, les scènes d'intro et de fin tiennent debout, mais entre les deux ça part en free-style.

Humour (Note : 3/5)

On a droit ici à un humour "à deux vitesses" : Durant les quelques scènes narratives où l'intrigue avance, le début et la fin essentiellement, l'humour est franchement bon. Ça parodie à coeur joie, tire sur tout ce qui bouge en matière de jeu vidéo, Pokémon ou non. Les gags s'enchaînent à un rythme soutenu, tout plus décapants les uns que les autres, et déclenchant irrémédiablement des fous rires à la chaîne. Du grand art.
Le reste est nettement moins convainquant. Lorsque la narration est interrompu par les longues phases d'explorations qui constituent l'essentiel du jeu, que les occasions de parodier se raréfie, l'humour se fait moins percutant, moins rythmé. On tombe rapidement dans une constante surenchère d'humour scato-gore. Ça peut être marrant deux secondes, en se laissant aller, mais rapidement ça devient indigeste faute de renouvellement. Les noms des villes et des PNJ sont toujours excessivement grossier, chaque ville traversée remplit son quotas de Pokémon éviscéré, et le Pokédex compare successivement chaque pokémon à de la merde. C'est creux et tellement banalisé que tout ressort comique est immédiatement neutralisé. On fini par suivi cette boucherie monotone avec plus de consternation qu'autre chose. Comme le Gran Po Fin le dit lui-même après un énième massacres de Pikachus, "c'est vraiment pas drôle comme spectacle".
Le pire étant que cette banalisation de cet humour lourdaud finit par nuire aux quelques vrais bons gags que l'on rencontre malgré tout de temps à autre. Au détour d'une maison, un no-sense totalement barré qui décroche un sourire, une description du pokédex moquant avec finesse et inspiration l'apparence d'un pokémon, dans un esprit qui aurait dû servir de ligne directrice pour toutes les autres descriptions. Cette poignée de gags brillants portent à elle seule toute le jeu, on s'accroche pour aller chercher le prochain.
Et si tout le jeu était resté à ce niveau, on aurait eu droit à une claque. Une magnifique claque, une tornade iconoclaste qui démonte allègrement la bien célèbre saga de Nintendo et la dézingue à coup de gags corrosifs. Un séisme de magnitude 20 sur l'échelle de la drôlitude.
On passe à côté de ça. C'est dommage, vraiment.


Originalité (Note : 3/5)

Puisque les gags scato-gore sont omniprésents dans un jeu essentiellement humoristique, qu'on pense à ça avant tout, on pourrait se dire que ce n'est pas franchement original. Ce type d'humour n'est pas simplement vu et revu. De par son absence de finesse, c'est surtout un humour ultra commun dans lequel tous ceux qui veulent se payer un délire va piocher. Faire couler des litres de sang et d'urines, ça fait triper tout le monde.
Mais au-delà de ça, l'idée de clampins qui voyagent de jeu en jeu, en foutant allègrement le bordel partout où ils passent est plutôt chouette. A fortiori quand ils atterrissent dans Pokémon. Même si ce n'est pas totalement novateur non plus, c'est typiquement le genre d'idée qui rend tout le monde heureux quand une bande de cinglés décide de l'exploiter. On parcourt le jeu de l'attente du nouveau délire improbable qui surgira dans la prochain ville ou au prochain carrefour, et à ce niveau, forcément, c'est toujours la surprise. C'est pas exactement ce qu'on entend par originalité dans un jeu, mais 1RPGSN 6 évite de tomber dans de la crétinerie loufoque remâchée en se faisant encore plus crétin et loufoque. Et ça marche plutôt bien.

Départ / Introduction (Note : 5/5)

Le jeu s'ouvre sur une scène qui laisse pour le moins perplexe : les premières notes d'un des génériques du DA Pokémon nous décroche un sourire, par anticipation des conneries qu'on s'attend à voir venir nous péter joyeusement à la gueule dans les secondes qui vont suivre. Mais rien de tel, justes des protagonistes du jeux qui tournoient et voltigent sur fond noir, sans aucun rapport avec la chanson. Cette scène a-t-elle une signification au sein de la série des 1RPGSN, représentation de la téléportation dans un jeu ou quelque chose du genre? Toujours est-il que ce n'est pas expliquant dans cet opus-ci, et qu'on ne sait pas trop quoi en penser. Etes-ce un gag? Aurait-on dû en rire?
Mais on est très vite rassuré. Dès que le jeu commence vraiment, lorsque nos joyeux lurons atterrissent durant l'intro type des jeux pokémons, la foutant gentiment en l'air sous le yeux atterrés du Prof Pokémon qui leur reproche de pourri son seul moment de gloire de tout le jeu. Alors tout se casse gentiment la gueule. Le Gran Po Fin râle a propos du nom moisi que lui a donné le joueur, découvre ses collèges enfermé dans les pokéballs des starters, fait buggé le jeu en les prenant tout les trois dans son équipe, devient le rival de jeu, et fout en l'air le gameplay d'origine en piétinant le colis qu'on lui demande de ramener au Prof Pokémon. On se paye ainsi une belle tranche de rire. La suite n'est pas franchement du même niveau de sorte qu'on devra, malheureusement, attendre la fin du jeu pour retrouver de tels fous rire. Cette intro, rythmée, malicieuse, entraînante, tout comme la fin, est avec cette dernière la meilleur séquence du jeu.


Conclusion (Note totale : 1,5/5)

Durant toute la rédaction ce test s'est renforcé la conviction que ce jeu n'est définitivement pas à sa place dans ce concours. Il n'a pas été pensé pour ça. Pourquoi ça? Hé bien, ce concours vise a récompensé les bons jeux qui se démarquent des autres. Or, malgré toutes ces qualités, 1RPGSN6 n'est pas un "bon jeu".
Qu'est-ce qui fait qu'n jeu est bon? Le gameplay avant tout, selon moi. C'est la base puisque c'est ce qui distingue le jeu du film ou de la BD. Le jeu est "jeu" grâce à son gameplay, c'est lui qui doit accroché le joueur et l'enjoindre à progresser. Or c'est l'un des éléments qui pêche le plus ici. Les combats entousiasment peu, la progression est a peine perceptible. Ce n'est pas donc pas le gameplay qui est intéressant ici. Un jeu qui échoue a être amusant en tant que jeu, ça part sur de mauvaises bases. L'histoire grande quand même une place importante. Celle-là suit son cours, mais plus bien que mal. Le gameplay la morcelle totalement, laissant de gros vide entre les séquences narratives qui sont les seuls réellement intéressante. On doit vraiement lui courir, après ce qui n'est pas beaucoup plus engageant. Sans compter que si elle est honnête et fait son oeuvre elle n'est pas particulièrement fouillée et enrichissante. De même que l'univers, perpétuel mind-fuck qui est appréciable en tant que tel, mais qui en fin de compte n'apporte pas plus de signification à l'ensemble. Bref, en faisant la synthèse de tout ça, 1RPGSN6 aurait probablement fait une très bonne série de strip BD, ou de dessins-animés format court. Pas besoin d'histoire très poussé, on peut gardé le meilleur de l'humour, sans les baisses de niveaux et remplissages dûs à l'étalement sur la durée... Donc ce qu'on a là c'est en quelques sortes une série de strips mise sous forme de jeu vidéo sans réelle adaptation au médium. On a toujours les points forts du médium d'origine mais les nouveaux sont moins convainquants. En résulte un jeu qui pourrait être apprécié pleinement si on oublie que c'est un jeu, en se focalisant sur ces points forts éparses en oubliant les maladresses. Mais on ne peut pas faire ça. On est dans un concours de jeux vidéo, qui récompense les meilleurs jeux vidéo selon les critères propres au médium. Et selon les critères du jeu vidéo, 1RPGSN6 n'est pas un bon jeu.
Certains me diront que je rationnalise trop, que l'important c'est la sensation finale laissée par le jeu. J'y ai pensé, je me suis longtemps demandé si je n'en faisait pas trop et si ça ne nuisait pas à mon objectivité. J'ai fini par réalisé que ça revenait au même. Un gameplay bien construit avec une architecture comptétitive soignée peut donnée énormément de satisfaction à progresser et terminer le jeu. Une histoire riche et chargée de sens peut m'amener à réfléchir longtemps après la fin et à m'enrichir sur le long terme... 1RPGSN6 m'a juste fait rire. C'est tout à fait honorable, je saisis toute occasion de rigoler une coup, c'est toujours très agréable. Mais en l'occurence ça s'arrête là. Il aurait aussi bien possible de faire les deux en même temps.
Du reste, je sais très bien que ce n'est pas le but. Je connais parfaitement ce genre délire pour en avoir eu des semble avec mon petit frère, sur RPG Maker aussi. On déroule son délire jusqu'au bout en laissant de côté pas mal d'éléments. Je ne nie pas les efforts fournis, en terme de mapping, de programmation ou autre. C'est plutôt l'élaboration du concept qu'on délaisse. On se lance à coeur joie dans la réalisation concrète sans base théorique suffisamment structurée. C'est pour ça que le gameplay présente de nombreuse faille, c'est pour ça que l'histoire patine un peu par manque de continuité dans la progression, que l'humour sans ligne directrice plonge par moment au dessous-du niveau de la mer. Je disais "on s'en fout" lorsque je réalisais moi-même ce genre de jeu, j'aurais dis "on s'en fout" en téléchargeant le jeu, un jour par hasard, avec la seule intention de me bidonner un coup sans cherche plus loin. Mais en tant que joueur qui recherche un jeu au concept suffisamment fort pour le transporté, lui faire vivre un expérience mémorable, et donc en tant que juré qui base son opinion sur ce point de vue là, on ne peut pas fermer les yeux là-dessus.


Remarques diverses

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